Les normes d’isolation thermique vont changer pour la construction de bâtiments neufs, dès 2018 pour le secteur public, et dès 2020 pour les particuliers.
Le texte encadrant ces normes, la Réglementation Thermique 2018, ou RT 2018, s’inscrit à la suite de la de la RT 2012, pour en approfondir les objectifs ; encore plus exigeante, elle cherche à améliorer drastiquement la consommation d’énergie des nouvelles constructions pour en réduire l’impact écologique.
Le cycle de vie du bâtiment considéré dans son ensemble
Lorsque l’on parle RT 2012 ou RT 2018, on pense bien entendu à la consommation d’énergie durant la phase d’habitation du bâtiment, en chauffage ou climatisation, par exemple, et qui nécessite une bonne isolation thermique. Il ne faut pourtant pas perdre de vue que les phases de construction et de fin de vie peuvent être également très énergivores. La RT 2018 propose donc de considérer toutes les phases du cycle de vie d’un bâtiment. Cela passe notamment par la préconisation de matériaux naturels, biosourcés, recyclables, en bref, respectueux de l’environnement : les ossatures bois ou les bétons en pierre ponce entre autres sont mis en avant, privilégiés par rapport à des techniques de construction plus conventionnelles.
Mais les nouvelles normes pour votre isolation thermique ne s’arrêtent pas là …
Un bâtiment à énergie positive
Là où la RT 2012 imposait une basse consommation de 50 kWh par an et par mètre carré, la RT 2018, plus ambitieuse, impose que les bâtiments produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment ; on parle alors de Bâtiment à Energie Positive, ou BEPOS.
Pour décider si un bâtiment est à énergie positive, on prend en compte toute la consommation, non seulement chauffage et climatisation, mais aussi les consommations des appareils électroménagers, et on fait en sorte que le bâtiment produise plus d’énergie. Pour ce faire, il s’agit tout d’abord de neutraliser les ponts thermiques, ces endroits par lesquels se font la majorité des déperditions de chaleur : notamment les portes, les fenêtres, les toitures.
Une fois l’isolation thermique réalisée avec attention à ces endroits, pour limiter les pertes d’énergie et réduire la consommation, il s’agit de produire de l’énergie.
Différentes solutions peuvent être proposées, adaptées au type de logement (panneaux solaires, pompe à chaleur…), afin que le bâtiment produise une certaine quantité d’énergie renouvelable, pour compenser sa consommation.
Le label énergie-carbone, qui vous offre un bonus
La RT 2018 élargit aussi les préoccupations par rapport à la RT 2012 en prenant en compte l’émission de CO2 et autres gaz à effet de serre. En limitant au maximum les émissions de polluants, vous pourrez prétendre à l’obtention du label énergie-carbone.
En rajoutant ce label aux autres normes pour votre isolation thermique, vous pourrez obtenir un bonus : 30% de surface constructible supplémentaire !
Bien entendu ce label est plutôt exigeant, mais il a été créé pour favoriser la construction de bâtiments à énergie positive, biosourcés, bas carbone, bref, qui ont un impact écologique réduit au minimum.
En somme, la RT 2018, qui sera bientôt mise en application, vise non seulement à proposer des bâtiments avec une isolation thermique optimale pour une consommation minimale d’énergie, mais aussi des bâtiments construits à partir de matériaux plus respectueux de l’environnement.