Concilier environnement et performance énergétique est plus que jamais possible avec l’apparition d’une nouvelle catégorie de matériaux d’isolation, les isolants biosourcés. A l’heure de la transition énergétique et de l’augmentation des coûts liés au chauffage, il est temps de se pencher sur ces nouvelles opportunités.
Les isolants biosourcés, qu’est-ce que c’est ?
Il existe plusieurs types d’isolants, les plus communément utilisés étant la laine de verre ou le polystyrène expansé. Or, ceux-ci sont à la fois très gourmands en énergie pour leur fabrication, tout en étant peu écologiques et non biodégradables. C’est pourquoi des matériaux anciens et plus respectueux de l’environnement reviennent à la mode. Ainsi, la tendance est à privilégier des produits d’origine animale ou végétale pour concevoir les nouvelles formes d’isolation. Il existe aussi une filière provenant du recyclage de la cellulose ou de la laine de coton.
Le bois redevient ainsi un des principaux éléments dans cette mouvance, avec la paille et le liège. Un label bâtiment biosourcé a été créé en 2002, pour récompenser les habitations qui respectent un certain volume de ces matériaux, tout en obtenant une performance énergétique élevée.
Quels sont leurs avantages ?
La principale raison de leurs performances énergétiques est leur capacité à utiliser l’eau naturellement présente en leur sein pour en faire un allié capable de mieux gérer les variations de température. C’est ce que l’on appelle le comportement hygrothermique, qui permet à ces matériaux d’augmenter considérablement les performances isolantes dans les habitations. Ainsi en été, l’eau présente dans l’isolant absorbe une grande partie de la chaleur ce qui permet de réguler la température en évitant un recours massif à la climatisation. En hiver, le phénomène s’inverse, conservant ainsi plus facilement la chaleur du logement.
En outre, la plupart de ces matériaux sont fabriqués dans des conditions naturelles, ce qui évite le rejet de matières toxiques dans l’environnement et ne mets pas en danger la vie des travailleurs qui s’y consacrent. De la même manière, les occupants de ces logements ne verront pas leur santé impactée par des matériaux polluants et potentiellement dangereux.
Quelques conseils pour vos travaux d’isolation
Si vous optez pour un isolant biosourcé, pour respecter votre cahier des charges, il est capital de bien vérifier les conditions de fabrication de ces matériaux en vous assurant qu’ils possèdent un indice de pollution intérieure A ou A+. Il faut aussi s’assurer d’un minimum de traitement avant la pose : contre le feu, les termites ou autres insectes !